Divali est une fête majeure dans
le monde indien, indissociable de la fête de Dusshera qui a lieu vingt jours
plus tôt. Le mot « divali » est la forme contractée de
« dipavali » du sanskrit « dip » signifiant lampes et
« avali » signifiant rangées. Cette fête commémore le retour du roi
Rama (roi mythique de l’inde antique dont les exploits sont relatés dans le
Ramayana, une des deux épopées majeures de l’Inde) à Ayoshya (cité antique dont
le nom signifie « qui ne peut pas être conquis » située dans l’Uttar
Pradesh). Les habitants pour l’occasion avaient éclairé les rues où passait le
roi avec des lampes « dip » faites d’argile avec une mèche en coton
trempée dans de l’huile végétale.
La fête dure cinq jours étant
associée à différentes légendes et traditions. Les Hindous, les Sikhs et les
Jaïns fêtent Divali. Célébrée au Népal, en Afrique du Sud, en Malaisie et à
Singapour, lieux où sont présentes d’importantes communautés indiennes.
Je vais vous parler de la
signification des cinq jours de Divali pour les Hindous.
Le premier jour nommé Danteras
célèbre le moment quand le seigneur Dhavantari, médecin des dieux, sortit de la
mer de lait en apportant à l’homme la médecine ayurvédique (du sanskrit
« ayur » signifiant « longévité » et « veda »
signifiant « connaissance »). Dans la journée les indiens s’achètent
un porte-bonheur. Au coucher du soleil les Hindous se baignent et allument les
lampes dip qui brûlent toute la nuit pour écarter et honorer Yama le seigneur
de la mort. Pour s’épargner une fin prématurée on offre à celui-ci des
friandises que l’on pose auprès d’un arbre sacré.
Le deuxième jour, Chhoti Divali
(petit divali) célèbre la destruction du démon de la saleté Narakasura par
Krishna (incarnation de Vishnou, dieu protecteur, deuxième dieu de la Trimurti
ou « trinité indienne » avec Brahma, dieu créateur et Shiva, dieu
destructeur). Les Hindous se massent le corps avec de l’huile pour faire
disparaître la fatigue, se baignent et se reposent pour célébrer Divali avec
entrain et dévotion.
Le troisième jour Lakshmi Puja,
qui est le plus important, est aussi appelé Bari Divali (grand divali) et est
consacré à la puja (cérémonie religieuse quotidienne, consistant à provoquer la
« descente » d’une divinité à l’intérieur d’une image la
représentant, débutant par le tintement d’une clochette pour appeler la
divinité, puis se poursuivant par l’offrande de fleurs, de denrées et d’encens
accompagnée de musiques et de récitations de mantras) de la déesse Lakshmi.
Lors de cette puja, cinq déesses sont vénérées, celles de la Trimurti
(MahaLakshmi, déesse de la richesse et épouse de Vishnou ; MahaSarasvati,
déesse du savoir et fille de Brahma ; MahaKali, déesse de la préservation,
de la transformation et de la destruction et incarnation de Parvati, sœur de
Vishnou et épouse de Shiva) ainsi que Ganesh (dieu de la sagesse, de
l’intelligence, de l’éducation et de la prudence) et Vighnaharta (nom de Ganesh
signifiant « celui qui écarte et évite les obstacles »). Les Hindous
effectuent leurs ablutions puis se joignent à leur famille pour adorer la
déesse Lakshmi afin qu’elle les bénisse de richesse et prospérité, et permette
le triomphe du bien sur le mal. Ce jour-là, les préparatifs sont les plus importants
(les « rangoli », motifs et guirlandes décoratifs ornant maisons,
temples et autres édifices ; le « thali », plateau sur lequel on
présente les objets nécessaires à la puja et les offrandes)
Le quatrième jour Puja de Padwa
et de Govardhan est le premier jour de la nouvelle année en Inde du Nord. C’est
le Gudi Padwa qui symbolise l’amour et la dévotion unissant les époux (les
jeunes mariés sont invités à des repas et reçoivent des cadeaux). D’autre part,
on célèbre la puja de Govardhan (le seigneur Krishna sauva les habitants du
village de Gokul du déluge déchainé par la colère d’Indra, roi des dieux et
seigneurs du ciel, en soulevant le mont Govardhana pour protéger le village).
Le cinquième jour Bhai Duj est la
journée dite des « frères » dédiée aux sœurs. Elle rappelle que Yama
se rendit chez sa sœur, Yamuna et lui accorda le don de libérer de ses péchés
(libération finale : moksha) quiconque viendrait la voir ce jour-là.
Lors de Divali, on peut déguster
certaines friandises comme les jalebi, les gulab jamun, les barfi ou les peda.
Cette fête apparaît comme l’équivalent de Noël car on s’échange des cadeaux.
Durant les cinq jours, surtout la nuit, les gens achètent des feux d’artifices
et des pétards les plus bruyants et puissants possibles.
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